Au moment de la création d’une entreprise ou quand le développement d’une microentreprise exige un changement de statut, les dirigeants se retrouvent confrontés à un choix important : quelle forme sociale choisir pour son entreprise ? Généralement, pour une TPE ou une PME, ce choix se limite entre une SARL et une SAS. Néanmoins, cela reste un choix important avec de nombreuses conséquences.
La SARL est-elle plus limitée que la SAS ?
Généralement, quand les entrepreneurs hésitent entre deux formes, ils essayent de comprendre laquelle correspond le mieux au stade de développement de leur entreprise. Ils ont alors souvent une vision hiérarchique des formes d’entreprises, comme s’il y avait forcément une forme qui correspondrait à de plus grosses entreprises. Dans le cas de la différence entre une SARL et une SAS, les choses ne sont pas aussi simples.
Cependant, la SAS bénéficie d’une liberté statuaire totale contrairement à la SARL dont les statuts sont encadrés par la loi. Il est donc absolument nécessaire de se faire accompagner lors de la création d’une SAS, car cette liberté permet de personnaliser certains fonctionnements de l’entreprise, mais elle peut aussi se retourner contre ses dirigeants s’ils n’ont pas prêté assez attention aux détails.
Quelles sont les différences entre une SARL et une SAS ?
Il y a beaucoup de différences entre une SARL et une SAS. Il serait impossible de toutes les citer, mais il faut absolument savoir qu’une SAS exige un président salarié, alors qu’une SARL peut avoir plusieurs gérants non-salariés. La couverture sociale minimale est également moins importante dans une SARL que dans une SAS. Résultat, un dirigeant de SARL paiera moins de charges sur sa rémunération et ses cotisations, mais un dirigeant de SAS aura de meilleurs dividendes.
Par ailleurs, il y a également beaucoup de similarité entre une SARL et une SAS. Dans les deux cas, il est obligatoire de rédiger des statuts. Ceux de la SAS sont libres, mais vous pouvez aussi en trouver des classiques rédigés d’avance. Enfin, les activités possibles pour l’entreprise sont les mêmes, la qualité des associés ne change pas et la durée de vie de la société n’est pas impactée par ce choix.
La question de la répartition du capital social
Lorsqu’un entrepreneur crée son entreprise, il doit aussi prendre le temps de se poser la question de la répartition du capital social. C’est une différence majeure entre une SARL et une SAS qui peut souvent aider à prendre une décision. Effectivement, la répartition de ce capital social est très différente entre les deux formes de sociétés. Dans une SARL, il est tout simplement réparti en parts sociales de même catégorie qu’il est ensuite possible de distribuer ou de vendre entre les associés.
Pour la SAS, les choses sont plus complexes. Cette complexité participe généralement à la décision des entrepreneurs puisqu’elle peut soit les rebuter, soit au contraire les aider à développer leur activité. Effectivement, dans une SAS, le capital social est réparti en actions et non plus en parts sociales. Il est donc possible de créer différentes catégories d’actions pour les vendre et les négocier à des prix différents.